He Who Must Not Be Named

Il y a quelques années commençait la saga Harry Potter.

Oh, tout le monde s’en souvient. L’histoire d’un petit sorcier à lunettes, aux cheveux en bataille et à la cicatrice en forme d’éclair sur le front. J’étais fan, j’avais 13 ans quand j’ai fini le tome 7.
Faut admettre que pour le jeunot dont les seules connaissances en fantasy étaient Zelda et la mythologie grecque que j’étais, c’était attirant. De la magie, des sorts, l’espoir que ça puisse exister vraiment, tout ça… Pas pour autant que ça serait une série fondatrice de ma personnalité ou de mes goûts, mais c’était bien cool.

Depuis j’ai grandi, et maintenant je porte une haine viscérale envers Harry Potter et plus particulièrement les films. Mais au fond, c’est même pas la faute à la saga, c’est (une fois de plus) la faute des fans.

Comme je vous ai dit hier, j’ai maté les Oscars. Par deux fois Harry Potter and the Deathly Hallows – Part 2 a été nominé. Une fois pour meilleurs effets graphiques, une autre pour meilleur maquillage.

Il n’a remporté aucun des deux, ceux-ci respectivement raflés par Hugo Cabret et The Iron Lady.
Et c’est en toute logique que simultanément, sur Twitter j’avais droit à :

Et autres du même style.

De même , lorsque j’expliquais à un ami fan de Harry Potter que Tolkien et l’ensemble de son œuvre était quand même d’une qualité incomparable par rapport à  la saga Potter, j’ai eu droit à des remarques du style « Non mais Tolkien, c’bien, je dis pas, mais Harry Potter c’est quand même autre chose. »

Et c’est bien ça que je reproche aux Potterheads, comme tous les fanboys/extrêmistes/terroristes/seewhatIdidthere? ils sont trop engagés. Rien ne peut être meilleur que leur oeuvre favorite, et quiconque souhaite affirmer le contraire devra s’attendre à la foudre divine.

C’est ainsi que toute la journée d’hier j’ai eu le droit de voir sur les Internets des pauvres ados à peine pubère se plaindre que le maquillage de Voldemort était supérieur au maquillage de Margaret Thatcher. Exemple :

(Oui, 9GAG c’est un cancer, j’en reparlerais un autre jour.)

Et ça m’a mis en rogne, pour deux raisons :

  1. Le « maquillage » de Voldemort est en réalité à 90% constitué d’effets numériques.
  2. Le maquillage de Thatcher est d’une qualité exceptionnelle et mérite son Oscar largement plus que n’importe quel maquillage de n’importe quel film d »Harry Potter.

Là où je leur en veux, c’est de m’avoir tourné contre une œuvre que j’appréciais énormément dans mon enfance, de me faire les détester et donc indirectement, avoir du mal à supporter la saga en elle-même.
Et là où je les hais, c’est parce qu’ils (eux avec les fanboys de toutes variétés) ont finis par me rendre aigri.

Avant, quand je voyais un commentaire de fanboy, j’avais un début de critique constructive qui se formait dans ma tête, comment je pourrais lui expliquer que Oui, c’est bien mais Non, c’est pas le meilleur truc du monde.
Maintenant, quand je vois un commentaire de fanboy j’ai juste envie de refaire la scène d’Edward Norton avec Jared Leto dans Fight Club.

Alors s’il vous plaît, si vous voulez à tout prix garder votre truc favori comme le meilleur du monde, au lieu de fermer les yeux très fort en chantant, critiquez (de façon constructive) l’œuvre adverse, plutôt. Ça vous fera travailler vos neurones et bousillera pas les goûts de votre interlocuteur.

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iam(watchingthe)oscar.com

Dans la nuit d’avant-hier à hier, j’ai maté le livestream d’ABC pour pouvoir regarder pour la première fois de ma vie une grande cérémonie du cinéma américain : La Cérémonie des Oscars.

Donc, début aux alentours de minuit, l’arrivée des différentes personnalités sur le tapis rouge. J’ai beaucoup ri sur le fait que la question principale qui leur était posée c’était « Et sinon, c’est de qui ce que vous portez ? » plus que des questions sur leur ressenti, le stress, ou leur pronostic. (George Clooney nous avait d’ailleurs prédit la victoire de The Artist.)

Il faut, à leur décharge, admettre que c’était quand même pas mal joli.

On a aussi eu droit à Sacha Baron Cohen habillé en The Dictator (son personnage dans le film du même nom) avec une urne de cendres présentées comme celles de Kim Jong-Il qu’il a « par inadvertance » renversé sur Ryan Seacrest et le tapis rouge.
Ya aussi eu les passages de Tina Fey, Jean Dujardin, Rooney Mara, Milla Jovovich et tout ça, mais autant que ça me peine de l’admettre, ils se sont pas vraiment démarqués.

Au passage, découverte du système télévisuel américain, des pubs moins longues qu’en France, mais beaucoup plus fréquentes. C’est pas mal gavant, mais supportable.

Ensuite, ya eu la cérémonie a proprement parler. Présentée par Billy Crystal, sa tête un peu flippante et son sourire creepy après chaque blague moyenne, elle partait pas sur le meilleur départ possible.
Pourtant elle s’en est pas trop mal tirée, avec des présentateurs comme Chris Rock, Tina Fey, Ben Stiller ou Emma Stone, ça rééquilibrait un peu. D’ailleurs l’année prochaine je réclame que l’hôte soit Tina Fey. Avec Amy Poehler. Ou Jimmy Fallon. Enfin bref.

Sinon, bah, vous avez dû avoir le compte-rendu je suppose. Pas mal d’Oscars pour Hugo qui nous a donné l’impression au début qu’il allait tout ramasser Un bon petit paquet aussi pour The Artist qui -cocorico- remporte les Oscars de Meilleur Film, Meilleure Musique et permet à Dujardin de choper l’Oscar du Meilleur Acteur sous le nez de Clooney qui comme mentionné plus haut, l’avait prédit.

Mais sinon l’essentiel de la cérémonie s’est pour moi passée sur Twitter où ça tweetait et retweetait dans tout les sens pour dire du nawak (et quand je dis « ça », c’est principalement « je ») et donc c’était bien marrant.

Donc je sais pas si c’est comme ça chaque année, mais pour ma première Cérémonie des Oscars, au final c’était quand même pas mal sympa.
Suffisamment pour que j’aie envie de la remater l’an prochain.

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C’est pas toi l’chat.

Je sais que je n’ai pas posté depuis… Au moins deux semaines. Et je ne vous parlerais pas de Noël, ni de mon Réveillon, je me suis déjà trop étendu à ce sujet sur Twitter. Enfin, bref.

Aujourd’hui je vais vous parler DU film français. LE film qui cartonne et est en train de battre tous les records du cinéma, vous aurez bien évidemment reconnu le fameux « Intouchables ».

Alors Intouchables c’est, de l’avis de tous, « un film à la fois hilarant et touchant ». Mais concrètement le synopsis c’est quoi ?

[SPOILERS]

Alors le héros, Ydris, c’est un pur glandeur. Après avoir passé 6 mois en prison pour avoir essayé sans succès de cambrioler une bijouterie, il essaie d’avoir le plus rapidement possible ses Assedics en se faisant recaler à 3 entretiens d’embauche. Malheureusement pour lui, le dernier des trois mecs qu’il va voir décide de l’embaucher en le mettant au défi de tenir plus de deux semaines.
Ah, oui, parce qu’en fait le mec c’est un vieux tétraplégique super-riche qui a besoin d’un assistant de vie en fait. Donc un mec pour le laver, l’habiller, extraire ses excréments de ses propres entrailles (no kidding) et autres trucs du style.
Alors évidemment, comme on est dans un film français « touchant », ils finissent par en fait super s’entendre, chacun découvrant la culture de l’autre dont il n’avait aucune idée, se rendant compte que leurs préjugés étaient faux, tout ça tout ça. Et ça sur… 1h20 ? 1h30 ? Plus même ?
Sauf que. Le mec a des problèmes avec sa famille, où son frère est en train de devenir une sorte de dealer/wannabe gangsta. Il rentre donc chez lui en quittant son boulot, il s’explique avec le mec qui fait dealer son frère puis, comme le nouvel assistant fait pas l’affaire et que le vieux perd le goût de la vie, il retourne s’occuper du mec, le forçant à aller à un rendez-vous avec la fille avec qui il avait une relation épistolaire.
Et lefilm s’arrête là, avec le fameux récapitulatif sur ce que les deux sont devenus dans le futur.

Parce que ouais, c’est une histoire vraie, après tout.


Alors sincèrement, je l’ai trouvé autant émouvant qu’une part de quiche lorraine. Ah, non, attends, une part de quiche lorraine au fond je suis content de la voir. Donc MOINS émouvant qu’une part de quiche lorraine. Et c’est ça qu’est triste. Parce que dans le concept, l’handicapé, le mec des banlieues, tout ça, ça pourrait vraiment être émouvant sauf que c’est vraiment mal fait, ça m’a pas touché, du tout.
Alors que j’ai failli pleurer à la fin  de Toy Story 3, quand même.

Au niveau de la drôlerie, ça enchaîne blague carambar sur blague de beauf avec des pointes d’humour français de bas étage. Sisi, je suis sûr que vous comprenez très bien de quoi je parle en disant « Humour français » (et non, ce n’est ni Coluche, ni de Funès, ni le grand Desproges). Il m’a fait sourire deux ou trois fois, mais il ne mérite pas d’avoir dépassé La Grande Vadrouille.

Donc, sincèrement, qu’il aie plus au public français, étrangement, ça m’étonne pas. Du tout. Je veux dire, notre dernier film carton c’était quoi déjà ?

Ah oui. Bienvenue chez les Ch’tis. Je crois que ça nous dit tout.

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« I now pronounce you… a Community. » (And thou shall rock till the world goes wild and loses itself and its mind while renewing the Big Bang.)

Aujourd’hui on est Vendredi. Et je n’ai pas de nouvel épisode de Community à voir.

Why so mean, NBC ?

Même Abed et Troy en sont déçus.

En soit, ça n’est pas si grave, je veux dire, c’pas la première fois que ça arrive. Mais là c’est de me dire qu’il va falloir que je m’y habitue qui me plombe. Parce que, oui, NBC va annuler sa meilleure série sans que personne comprenne trop pourquoi.

That makes perfect sense now.

This is all so clear now.

Community c’est une série dirigée par Dan Harmon et avec dans son cast : Joel McHale, Danny Pudi, Donald Glover, Karen Gillian, Alison Brie, Yvette Nicole Brown, Chevy Chase ou encore Ken Jeong. Si aucun de ces noms ne vous dit quoi que ce soit, c’est normal, à la rigueur peut-être Ken Jeong comme « le chinois barré dans Very Bad Trip », mais sinon le cast est composé de quasi-inconnus. Et ça les empêche pas de jouer bien mieux que Jim « Sheldon » Parsons (en même temps, j’ai déjà vu une chaise mieux jouer que Jim Parsons, mais là n’est pas la question).

And approve it.

Alors, concrètement, de quoi ça parle ? PITCH TIME.

Jeff est un avocat, et pas n’importe quel avocat : un des meilleurs avocats des US of A, mais au final on s’en fout parce que c’est pas ça qui compte. Jeff est un avocat avec une fausse Licence en Droit, parce que c’est aussi un glandeur de première. Le problème c’est qu’on finit toujours par se faire griller, et il doit donc retourner passer sa Licence. Sauf que comme on l’a dit, c’est une feignasse invétérée, donc au lieu de se taper la scolarité dans une Fac digne de ce nom, il préfère aller dans un « Community college » (Fac ‘communautaire’) qui est un peu l’équivalent de la Fac mais pour les rejets du système, en s’imaginant pouvoir se la couler douce et écouler ses trois années en tirant quelques ficelles, les mains dans les poches et un oreiller dans le sac à dos.
C’est donc tout naturellement qu’en arrivant là-bas, son premier objectif sera de se faire la fille la plus mignonne de son cours d’espagnol, faisant semblant d’être un tuteur d’espagnol et d’avoir un groupe d’étude pour pouvoir l’approcher. Sauf qu’au final un vrai groupe d’étude va se former, et devenir bien plus que tout ce qu’il aurait pu imaginer.

Et voilà, Community, ça suit la vie et les aventures de ce groupe d’étude.

Parce que Troy il claque mine de rien.

Pourquoi Community est une série géniale ?

Et bien, écoute, prend une série comique. Une BONNE série comique.
Maintenant rajoute lui des personnages hétéroclites et géniaux tels qu’un beau parleur préoccupé par son apparence, un ex-sportif qui se laisse aller à ses influences nerds grâce à un perso ultrafan de séries et films avec un Asperger latent, une féministe pseudo-engagée a la personnalité bien marquée, une mère de famille ex-alcoolique et chrétienne pratiquante, une jeunette surexcitée candide et naïve mais prête à tout, un baby-boomer refusant de vieillir, ou encore un asiatique barjo prêt à vivre dans des conduits d’aération.
Ensuite, tu les mets dans des situations à la limite du possible. Suffisamment décalé pour être awesome au possible, suffisamment réaliste pour qu’on se dise « Au fond, ouais, ça peut arriver. », et ça ne fait que renforcer l’awesomeness du truc.
Finalement, tu leur rajoutes des éléments boostant cette awesomeness, zombies, chansons, D&D, UN-model, stop motion, etc…

Tu mélanges le tout en blindant de références pas évidentes à la popculture, des clins d’oeil, des easter eggs de fous furieux dans tous les sens puis tu fais cuire à 250°C grâce à une fanbase conquise corps et âme (à raison) et t’as Community.

Alors allez mater au moins les 3 premiers épisodes de Community (je dis « au moins les trois premiers » parce que je sais que du coup vous les materez tous en suivant) et vous comprendrez que quand NBC annonce que Community est désormais « en pause » pour plusieurs mois et ne sera probablement pas renouvelée, ma réaction est… plutôt vive.


Et si vous voulez soutenir la série (parce qu’évidemment la fanbase se mobilise) : ici et ici.

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Marvel VS Capcom 3

Bon, comme la dernière fois j’ai improvisé un article sur les rencontres éphémères au lieu de vous parler de Marvel VS Capcom 3 comme j’avais prévu, autant me rattraper. Donc je vais vous en parler maintenant.

Ça claque, non ?

Ya des mecs qui un jour se sont dit « Tiens, on va prendre les super-héros et super-méchants de l’univers Marvel, les mecs et meufs du monde de Capcom… et on va les faire combattre ! » et si c’en était resté là je serais pas en train de vous en parler.

Parce que oui, des jeux de combats on en a vu des tonnes. Le principe de prendre deux mecs et de leur faire se taper sur la gueule pour en rire ça date de l’antiquité déjà, donc bon. Puis même dans le monde du jeu vidéo on a eu les Street Fighters, les Mortal Kombats, les King of Fighters, les Dead or Alive, les Tekkens… Bref en veux-tu en voilà, quoi.

Déjà, les personnages. Évidemment, vu le nom, faut bien. Certes, ya les persos qu’on a déjà vu dans le monde du jeu de combat : Ryu, Chun-Li et toute la clique de Street Fighter (Et oui, Capcom oblige.), mais à côté on a tout l’univers Marvel, tous les super-héros et super-vilains. Sans déconner, qui n’a jamais rêvé de pouvoir démolir quelqu’un en contrôlant un super ? Poutrer la face de Dr Doom en contrôlant Spiderman, c’est le rêve de tout gamin ! Puis j’ai pu remarquer que peu importe lequel tu choisis, ils sont tous cheatés. Au lieu d’avoir tous les persos avec un niveau moyen, ou des persos inégaux, Marvel VS Capcom a décidé de faire que tous ses persos soient blindés de talent. Ce qui fait que t’es content de les prendre, tu t’éclates à les jouer et t’as une excuse pour perdre.

Ensuite, les graphismes. Parce qu’une fois de plus MARVEL QUOI. On a un style dynamique au possible, pas vraiment en 3D, pas vraiment en cell-shading, on voit bien l’influence « comics » du truc, on a pas l’aspect « gel » à chaque choc entre deux persos. (Vous savez, cette mini-pause qui à chaque fois qu’un perso fout une tatane à l’autre et qui donne cet aspect saccadé aux combos). On a une fluidité exceptionnelle, une caméra qui fait pas n’imp’ (même si elle a tendance à suivre le personnage qui part en l’air et que du coup on voit plus le mec resté sur le sol), et des éclats de couleur plein les yeux. Sincèrement, on a l’impression de voir un vrai combat de comics.

Troisièmement, la stratégie. Parce que là tu joues pas avec un mais avec trois persos. Tu dois savoir choisir judicieusement ton équipe, gérer la vie de chacun, les alterner au bon moment, contrôler les coups et coups spéciaux de n’importe lequel d’entre eux… Puis au moment de choisir tes persos tu dois même choisir le coup spécial que tu veux qu’ils maîtrisent sachant que chacun en a trois ou quatre possibles, chaque coup spécial étant d’un type différent, du style « Tir », « Direct », tout ça. Ça fait un bon paquet de paramètres à prendre en compte et chaque personnage est très particulier. Même s’ils sont tous cheatés.

En dernier lieu, le délire. J’ai rarement vu un jeu où le système « T’appuies sur tous les boutons, ça fera bien un truc » fonctionne aussi bien. Je sais que ça donne un peu l’impression d’aller à l’opposé du paragraphe précédent mais sincèrement ce jeu est fou. Un pro pourra s’éclater à placer LE combo de malade en enchaînant une vingtaine de touches comme un néophyte pourra taper sur un peu tout et déclencher une attaque spéciale par inadvertance et les deux seront super-contents d’eux et satisfaits de leur combat. Puis ya plus beaucoup de jeux comme celui-là où tu peux te taper sur la gueule dans une ambiance bon enfant, sans que les personnages féminins soient tous passés à la chirurgie plastique et où tu peux traiter ton pote de « bâtard de base » parce qu’il a gagné à 2 points de vie près.

Alors pour moi LE jeu-découverte de l’année c’est pas Skyrim (sur lequel je ferais peut-être un article après avoir pu testé une version non crackée sur un PC qui le fait bien tourner, pour être sûr que ce que j’ai à lui reprocher vient pas de mon côté) mais c’est Marvel VS Capcom qui vient de revenir en plus avec « ULTIMATE Marvel VS Capcom 3 » qui a plein de nouveaux personnages (comme Phoenix motherfuckin’ Wright !) pour plein de délire et de combats complètement barrés en plus.

Puis ce jeu me permet de démolir des gens avec mon équipe de rêve (que le lecteur avisé aura bien sûr déjà deviné). C’est pas beau ça ?

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Au détour d’une rue.

Ces derniers temps, je suis sorti pas mal (J’admets que je suis plutôt une créature d’intérieur habituellement mais je ne suis pas contre sortir.) et en revenant de chez les amis chez qui j’ai passé la soirée à jouer à Marvel VS Capcom 3, dont j’avais prévu du coup de vous parler, j’ai eu le plaisir d’avoir eu droit à un de mes évènement favori dans la vie de tout les jours, ce que j’appelle une rencontre éphémère.

Pour faire des rencontres, certaines ont d'autres techniques....

Ce que j’entend par « rencontres éphémères »  c’est l’ensemble de ces petits moments du quotidien où on est abordé (ou on aborde) quelqu’un, sans vraiment de but précis. Cette personne, dans le tram, qui lisait un de tes bouquins favoris et donc avec qui t’as engagé la conversation; cet individu que tu as bousculé involontairement et que tu te retrouve à aider à ramasser ses affaires; ce quidam qui voulait savoir l’heure et a fini par te parler du bus qu’il devait probablement avoir raté du coup. L’ensemble de ces gens dont le nom au final n’importe peu, puisqu’on l’oubliera dans l’heure qui suit, dont l’apparence même ne compte pas pour grand chose, puisqu’elle s’efface au fil des jours. Ces gens avec qui au final on ne garde pas contact, qu’on a qu’une chance infime de revoir.

Ces gens que j’adore rencontrer.

xkcd - 92

Parce qu’au fond, qu’est-ce que représentent ces rencontres si ce n’est ce qui correspond le mieux au mot « tranche de vie » ?

On entend souvent des artistes ou des écrivains utiliser cette expression. « J’ai voulu/J’aimerais réussir à capturer dans cette oeuvre une tranche de vie. » C’est à dire qu’il aimerait pouvoir prendre un bout d’une vie, totalement détaché de tout passé et tout futur, sans rien de vraiment détonnant et le retranscrire tel qu’il est vécu, ni fioritures ni opinion, juste tel quel. Et mine de rien, c’est excessivement dur d’ôter à l’histoire ou à la peinture, ou même à la photo, tout ce qui fait qu’on peut y voir l’artiste par-delà l’oeuvre. De faire quelque chose de purement authentique, sans ajout ni retrait inutiles.

Et pour moi ces petites rencontres sont la quintessence de la tranche de vie. Un pur moment éphémère où on donne une signification quelconque à l’autre en acceptant que pour le temps d’attente d’un bus, ou la durée d’un trajet de tram, il aie assez d’importance dans notre vie pour qu’on lui sacrifie quelques minutes pour juste discuter.

Alors moi, au lieu de les laisser s’échapper, je les épingle sur le tableau en liège de ma mémoire, comme un lépidoptériste accrocherait son plus beau machaon dans la boîte de bois et de verre accrochée à son mur.

973.online.fr - Animaux de Guyane

"Oh, regarde ça c'est quand j'ai croisé cet ingénieur dans les rues de Paris !"

Que ce soit la jeune fille à la sacoche Daleks qui était un peu déçue du season finale de Doctor Who, au jeune homme en deuxième année de Commerce International qui voulait que je tire sur son joint en passant par le geek au T-Shirt Ubuntu qui m’a donné des conseils à transmettre à d’éventuelles connaissances qui voudraient aller en Fac de musicologie, je n’en oublie aucun. Peut-être parce que justement, j’ai très peu de chance de les revoir.

Je devrais peut-être commencer une collection de ces bouts de vie. Qu’est-ce que ça ferait de moi ? Un philobiote ? Vitariste ? Animaphile ? Je sais pas mais je doute que de toutes façons on soit une grande communauté.

Puis qui sait, ça pourrait être utile, un jour. Si j’en recroise un.

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Surprise surprise !

Je suis quotidiennement quelques webcomics de très grande qualité dont deux tous particulièrement awesomes : SMBC et xkcd.

 

I'm looking to virally monetize your eyeballs by selling them for transplant.

 

xkcd (sans majuscules et n’étant pas un acronyme) a été créé il y a maintenant plus de 5 ans (premier comic publié le 01/01/2006) par Randall Munroe et fait partie des webcomics les plus populaires dans le milieu (milieu des webcomics, c’est à dire un milieu pas forcément des plus peuplés et contenant beaucoup de geeks et nerds) grâce à un public qu’il a converti avec son design simple et efficace, son humour décalé (particulièrement avec le personnage récurrent du « Black Hat Guy » qui est juste magique.) et son côté scientifico-absurde. Car xkcd nous prévient dès le début :

« Warning: this comic occasionally contains strong language (which may be unsuitable for children), unusual humor (which may be unsuitable for adults), and advanced mathematics (which may be unsuitable for liberal-arts majors). »

« Attention: ce comic contient occasionnellement du langage difficile (peut être inadapté pour les enfants), de l’humour décalé (peut être inadapté pour les adultes) et des mathématiques avancées (peut être inadapté pour les étudiants en Arts). »

Et on retrouve ce motto à travers tous les comics qui sont publiés à intervalles réguliers (chaque Lundi, Mercredi et Vendredi) sur xkcd, pour notre plus grand plaisir.

 

 

SMBC (pour Saturday Morning Breakfast Cereal) créé en 2002 (le 5 septembre même) par Zach Weiner (qui ressemble à s’y méprendre à Jésus, mais en roux. Ce qui à mon avis est un signe.) est lui aussi parmi les plus populaires de l’interweb pour des raisons similaires à xkcd : son humour tout aussi décalé, son côté scientifuck (à la fois scientifique et mindfuck) ainsi que ses délires métaphysiques plaisent à un public qui aime voir de l’humour inhabituel −parce qu’avouons-le,  la blague du « x² se balade dans la forêt… » elle est marrante une fois mais au bout de la quinzième on voudrait des vraies blagues sur de la vraie science− et savoir que d’autres gens ont des délires aussi perchés que les leurs. Et en plus le joyeux monde de SMBC s’est aussi transposé en vidéos avec SMBC-Theater où Zach Weiner fait le con dans des vidéos aussi délirantes que ses comics.

Et en plus malgré le nom de « Céréales du Petit-Déj’ du Samedi Matin », ça sort quand même tout les jours. Enjoy.

 

Alors, pourquoi ces deux webcomics en particulier et quel rapport avec le titre ?

Et bien que ce soit xkcd ou SMBC, les deux jouent sur une envie d’offrir plus à leurs lecteurs que ce à quoi on pourrait s’attendre. Chez Randall Munroe, cette envie se voit à travers le « Alt-Text » (texte qui apparaît quand vous laissez le curseur un petit moment sur l’image).

 

Chez Zach Weiner c’est un petit bouton rouge −appelé « votey »− qui vous permet d’y avoir droit.

 

 

Et cet effet rajoute une dimension en plus à ces webcomics je trouve, une profondeur qu’ont pas les autres, parce que là, tout n’est pas affiché. L’auteur peut s’en servir pour faire passer un message à ses lecteurs, comme dans les deux exemples ci-dessus, ou bien il peut s’en servir pour créer un effet humoristique que j’aime tout particulièrement, la double-surprise −ou contre-twist− (exemples ici et ici). C’est à dire que sur ces deux blogs t’as un bonus si tu cherches un peu. Comme un calendrier de l’avent, en quelque sorte.

 

 

Et cadeau parce que j’ai pas posté pendant 3 jours : Quand Zach Weiner poste sur xkcd, ça démonte.

 

 

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It’s aliiive !

J’ai toujours été fasciné par le stop motion.  Déjà, parce que ça demande une patience que je trouve hors du commun et qui me fait parfois défaut. Ensuite parce qu’on peut le faire avec à peu près aucun budget. Un appareil photo, une feuille de papier, un stylo, et -here we go !- tu peux faire du stop motion, et même avec encore moins que ça.

Pour ceux qui connaîtraient pas, le stop motion est une technique cinématographique qui consiste à enchaîner plein d’images pour faire une animation. Ce qui est le concept même du film. Sauf que là en fait on prend une scène fixe à chaque image qu’on enregistre. C’est à dire que pour faire du stop motion, si tu prends une balle et que tu la prends en photo en mode rafale alors qu’elle roule sur ton bureau, ça compte pas. Par contre si tu la poses, prend en photo, décale, re-photographies, re-décale, tout ça, là oui.

Et ça fait des trucs bien sympatoches.

Et donc récemment j’ai découvert Robot Chicken, une série Adultswim réalisée tout en stop motion avec des figurines articulées, du papier et de la pâte à modeler. Le concept est tout bête : « Hé ! Mec ! J’ai une pure idée ! Tu vois les jouets de ton gamin ? Bah on leur fait des yeux en papier ou pâte à modeler, pareil pour la bouche et on fait un cartoon avec ! » « Trop bien ! ».

 Autant vous dire que moi qui aime bien Adult Swin (Robot Unicorn Attack putain !), les trucs un peu à la con, le stop motion, les figurines articulées, et l’humour décalé et parodique, j’étais aux anges.

Car oui, Robot Chicken est une série ultra-parodique, aux tendances très sales avec du sang qui tâche. On retrouve un peu par certains côtés l’esprit Family Guy/American Dad!/The Cleveland Show, ce qui est loin d’être injustifié puisque Seth Mc Farlane (créateur des trois séries précédentes) fait des apparitions en tant que guest pour la série (allant même jusqu’à apparaître en tant que personnage dans un épisode) et que de toutes façons un des deux directeurs de la série fait la voix de Chris dans Family Guy. (Et je suis sûr d’avoir entendu la voix de Stan de American Dad! dans un épisode !).

D’ailleurs niveau guests, ils se démerdent plutôt bien puisque j’ai eu le plaisir d’apercevoir dans le générique de fin au moins Joel McHale (Jeff de Community) et Simon Pegg (Shaun of the Dead, Hot Fuzz, Paul…).

Mais même sans ses guests (qu’on remarque généralement seulement après coup en étant bien attentif durant le générique de fin), Robot Chicken a tout pour plaire. Blagues douteuses, jeux de mots foireux, constitution « patchwork » qui permet d’enchaîner rapidement divers thèmes, format « pilule », 10mn à peine comme ça on peut s’en enchaîner 15 d’affilée. et surtout reprise d’à peu près tout ce qui peut leur tomber sous la main. On peut avoir des épisodes où le sketch principal prend 7 des 10mn et se passe dans l’univers de Charlie Brown par exemple, ou 30 secondes sur Aquaman, ou 2mn sur Terminator, ou encore 5 secondes avec juste un mec qui se casse la gueule.

Mais il faut pas se leurrer, c’est de l’humour bête mais c’est pas stupide pour autant. On a des épisodes blindés de références à la pop-culture au point de s’y perdre si on est pas à leur niveau. Le côté « patchwork » mentionné plus tôt leur permet d’avoir dans le même épisode la Justice League, les Tortues Ninjas, le Breakfast Club, Charlie Brown, Dragon Ball Z et Freddy Krueger s’ils le veulent.

Et c’est ça qu’est bon chez Robot Chicken, c’est qu’on peut regarder ça et rire sur des trucs stupides, tout comme on peut faire un peu plus attention et relever un paquet de détails géniaux.

Maintenant, vous pouvez aller regarder ça, on en est à la 5° saison et c’est toujours aussi cool.

Why did the chicken cross the road? – Mad Scientist
Bawk? – Robot Chicken
To die in the name of science! – Mad Scientist

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Quantum

Être bloggeur et parler de sa vie c’est réussir à accepter deux choses opposées simultanément. Du moins pour moi.

 

Alors soyons clair, je parle du blogging qui parle de soi, évidemment quand on ne fait que de la review de films/mode/livres/musique, on est moins impliqué en temps qu’être humain dans le blog qu’en tant que machine à décrire et noter.

 

Le premier truc à accepter c’est qu’on va être lu. Peut-être qu’on l’est pas pour l’instant mais il faut garder en tête la possibilité qu’un jour on puisse être lu par quelqu’un. N’importe qui. Un blog étant sur Internet, il est forcément accessible à quasi-n’importe quel moment par à peu près n’importe qui. Et oui, quel intérêt sinon de faire un blog ? Ça s’appellerait un journal intime s’il n’était pas à la vue de tous. C’est aussi le fait de savoir qu’on peut être lu qui pousse à rédiger des articles, pression sociale, tout ça, parce qu’un être humain avant toute chose est une feignasse de première et ne nous leurrons pas, si on a pas de raison qui nous pousse à faire quelque chose, on le fait pas. Ou alors c’est que vous avez une volonté de fer et que vous vous faites violence.

Donc être lu est le moteur et le but du blog, il faut donc bien partir avec ça comme postulat de départ.

 

Et d’un autre côté il faut se mettre en tête qu’on ne sera pas lu.

Je vous avais prévenu que c’était deux choses totalement opposées.

Alors certes, ça peut sembler paradoxal au premier abord, mais je vais développer : À partir du moment où tu racontes des trucs personnels ou donne des avis, que tu’engages un peu dans tes articles, tu prends le risque que des gens que tu connais te lisent alors que tu n’aurais pas forcément voulu leur dire ce que tu racontes dans tes articles. Comme le mec qui ferait un blog sur ses conquêtes de soirées kifferait moyen que sa femme tombe dessus. Mais même en dehors des gens qu’on connaît déjà, qu’est-ce qui empêcherait de rencontrer un de nos lecteurs dans le futur ? Écrire un blog c’est donner une longueur d’avance sur son lecteur. Il sait comment tu t’exprimes, il sait des trucs sur toi, il devine ta façon de penser, en somme il part avec un avantage indéniable sur toi qui ne sait absolument rien de lui.

On finit donc par se limiter, ne pas trop révéler de sa vie, de ses pensées, de ses sentiments, parce qu’on sait pas qui peut rôder dans le coin. Au final on en dit de moins en moins et on finit par se taire et laisser le blog à l’abandon avec son peu d’articles ce qui est à peu près le maximum qu’on puisse faire en contre-productivité.  C’est donc pour ça qu’il faut partir du principe qu’on sera pas lu.

C’est aussi à ça que sert l’identité numérique, le pseudo. Parce que même si tout le monde sait qui se cache derrière, ça reste un semblant de barrière, une symbolique. On est pas vraiment soi quand on écrit sous un pseudo, et donc on est pas vraiment rattachables à nos écrits. Ça nous aide à faire sauter en partie l’appréhension qu’on a à raconter sa vie et donc ça nous permet de continuer à rédiger les articles que le fait d’être lu nous pousse à écrire.

 

Paradoxal mais compréhensible. Le cerveau humain a l’air plutôt doué pour nous permettre d’accepter deux choses apparemment contradictoire et en faire un tout logique et cohérent j’ai l’impression. C’est Pratchett qui serait fier.

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« The question is not where… but when. »

J’étais en train de me demander ce que je pourrais bien rédiger comme article quand mon regard est tombé sur la TARDIS qui décore mon écran.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas, la TARDIS (« Time And Relative Dimension In Space » -ne cherchez pas à traduire c’est pas tout à fait de l’anglais correct-) est le vaisseau du Docteur. C’est à dire un engin ayant la forme d’une « Police Box » (sorte de cabine à la disposition des forces de l’ordre et permettant de contacter la police crée aux alentours de 1890 par nos amis British) et permettant de voyager à travers le temps et l’espace.

C’est donc un des éléments principaux de la série Doctor Who que je vous encourage vivement à regarder si ce n’est pas déjà fait.

Cet article ne parlera pas de Doctor Who car il me faudrait beaucoup plus de temps (et de motivation) et que la façon idéale de comprendre Doctor Who serait de la regarder.

Le fait de voir cette TARDIS, là, au fond de mon écran, posé sur le background spatial comme une plaquette de chocolat sur un gâteau particulièrement réussi m’a poussé à me poser la question suivante :

« Si j’avais la possibilité d’aller n’importe où et n’importe quand dans l’ensemble de la Création, où irais-je ? »

Et la révélation qui va avec : je n’en ai pas la moindre idée.

Préhistoire ? Dangereux et pas très constructif, on a vite fait le tour des trucs à y faire.

Antiquité ? Intéressant mais mine de rien on regretterait bien vite ses habitudes et son confort.

Moyen-Âge ?  Soyons clair, vous ne voulez PAS aller au moyen-âge. Insalubrité , manque d’hygiène, niveau social c’pas top, rien de bien génial à y voir et on peut choper la Peste Noire.

Futur alors ? À la rigueur, ça pourrait être intéressant, la Science aurait progressé, plein de choses nouvelles à découvrir pour un passionné de Science comme moi. Mais d’un autre côté je me gâche la possibilité de découvrir quoi que ce soit par moi-même, je me ‘spoile’ l’Histoire. Uncool.

Ou alors je pourrais aller sur une autre planète, habitée ou aux propriétés remarquables ? Risquer la mort,  encore plus que sur Terre -je vous rappelle l’histoire des Indiens décimés par la grippe après avoir rencontré l’équipage de Christophe Colomb- pour au final avoir un moment plutôt temporaire de félicité, pas sûr que ça vaille le coup.

Alors oui, je suis peut-être un peu déprimant, rabat-joie et je manque du goût pour l’aventure qui caractérise le voyageur temporel, certes. Mais personnellement si j’avais une TARDIS, je m’amuserais un peu à rendre visite au passé et au futur un moment, mais je crois qu’en fait je m’en servirais probablement pour étudier tout ce qui nous est encore inconnu. Toute la Science impliquée dans le fonctionnement d’une TARDIS. Tous les endroits hors de portée des télescopes qu’elle permettrait de visiter…

Parce qu’au fond j’ai pas besoin de voyager, j’ai juste besoin de Temps.

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